MON INDOCHINE, SOUVENIRS MILITAIRES DE JEAN CHARTOIS

Malgré une maladie pernicieuse qui chaque jour lui ronge la mémoire, Jean Chartois se souvient. Dix-huit années dans l'armée, ce n'est pas rien, et ça change un homme. Il se souvient de ce jeune officier qui lui refuse l'entrée de la caserne Foch à Rennes, sous prétexte qu'il est trop jeune. Il se souvient aussi des grands bâtiments de la caserne Japy au 8e Cuir à Bizerte en Tunisie. Il a encore en mémoire le visage tendre de cette jeune femme qui n'en finit pas de danser et qui deviendra sa femme. Il ne pourra oublier son arrivée en Indochine par-delà le delta du Mékong dans la rivière de Saïgon. Puis, Do Son, Hanoï, la base de Truong Lam, les missions au Tonkin, dans le delta du Fleuve Rouge, Viétri, Ninh Binh, Nam Dinh, Thaï Binh- Les visages des hommes s'effacent avec le temps, pas celui du journaliste Robert Capa qui mourra à ses côtés. Et plus tard, ce sera l'Algérie-